Trop de sexe tue le sexe
Quelle métaphore ! Donner du crédit à cette affirmation serait participer de la confusion - fréquente - entre le besoin alimentaire, vital à la survie de l’individu, et le désir sexuel, expression de son cheminement. Un mélange des genres qui place le sexe du côté de la souffrance, dans ses excès comme ses insuffisances :
Se manquer physiquement est une preuve d’amour !
Quand la relation amoureuse peine il n’est pas rare que les couples se proposent l’éloignement, espérant retrouver, dans cette absence de l’autre, la douleur physique du manque de l’autre. Ainsi, fébriles ou désenchantés, ils guettent les premiers pincements de leur coeur, le sentiment d’être déboussolés, triste ou vide.
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On ne peut pas désirer la même personne toute sa vie !
Quand la sexualité humaine s’est démarquée de l’acte de pénétration à but de reproduction, un espace s’est ouvert pour la rencontre intime et le plaisir érotique. Elle est alors devenue un lieu d’expression et d’aventure à part entière, où chacun peut explorer sa créativité, son excitation, sa jouissance.
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Le préservatif diminue le plaisir
Moindre sensation, absence de naturel, odeur de plastique, manipulation compliquée, jamais à portée de main... tout sera décidément reproché au préservatif ! ...et les fabricants de couper le latex en quatre pour qu'il soit une promesse de plaisir.
Le plaisir grandit avec l'âge !
…Ou comme l'illustre joliment la sagesse populaire : petit à petit l'oiseau fait son nid ! Eh oui, parce que le plaisir trouve son plus bel essor dans une participation consciente, dans le temps qu'on lui accorde, la confiance en notre valeur et notre légitimité ou encore dans l’intérêt accordé à la relation et à l'instant présent.
L'amitié et le sexe sont incompatibles
Le goût pour l'autre, disons l'amour, se décline en amitié ou en désir sexuel, c'est selon... Selon le sexe de l'autre et ce qu'il pose d'interdit et d’impossible élan en fonction de notre histoire singulière - sexe identique au sien si nous sommes hétérosexuel, différent du nôtre si nous sommes homosexuel. Plus finement encore, c’est selon ce qui se noue inconsciemment dans la relation : la recherche de similitudes, confortées par l'amitié, ou la conquête de la différence, complétée par la sexualité.
Faut-il se forcer pour faire l’amour ?
Dans l’absolu, il ne faudrait jamais avoir à se forcer. Toutefois, si nous attendons d’être dans le même état d’excitation qu’au début de notre histoire, quand le désir était là sans que nous n’ayons rien à faire, nous n’allons pas faire l’amour fréquemment !
La routine tue-t-elle le désir ?
Au début d’une rencontre, tout n’est que surprise puisque aucun des partenaires ne se connaît. Chacun des membres du futur couple est alors animé d’un double désir : d’une part, un attrait sexuel pour son partenaire ; d’autre part, un élan qui le pousse à vouloir conquérir l’autre et à se l’attacher tant il a peur de le perdre.
La sodomie est-elle une pratique perverse ?
Qu’entend-on par “perverse” ? Selon l’étymologie latine (perversus), il s’agit d’une pratique détournée de sa vraie nature. Le baiser pourrait donc être considéré comme une pratique perverse, puisque la bouche est faite pour se nourrir et parler… Pour la morale, souvent influencée par la religion, dès qu’une pratique sexuelle est déviée de l’instinct de reproduction, elle peut être qualifiée de perverse, à l’instar de la fellation hier, ou de la sodomie aujourd’hui.
La fellation est-elle une façon d’éviter de faire l’amour ?
Contrairement au désir de faire l’amour qui est porté par l’ambition d’un orgasme, le désir de faire une fellation ne participe pas du même projet.
Ce qui peut être excitant, c’est d’exciter son partenaire, le faire jouir, et peut-être jouir soi-même d’être celle qui ose cette impertinence !
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